Dans la lignée du logiciel libre qui devient de plus en plus répandu et sophistiqué, les modèles de coopération ouverte en réseau sont en train de toucher le matériel. Le matériel libre, qui désigne des artéfacts tangibles — machines, dispositifs ou toutes choses physiques — dont les plans ont été rendus publics de façon que quiconque puisse les fabriquer, modifier, distribuer et utiliser – est silencieusement en train de préparer le terrain à une révolution lente mais qui promet de changer le monde.
Du logiciel libre
Connaissez vous ou utilisez vous un des logiciel représentés ci dessous ?
Il s’agit de logiciels libres, c’est à dire dont le code est librement réutilisables par tous les développeurs et n’est pas protégé par des brevets.
Sans le savoir vous utilisez probablement déjà plusieurs d’entre eux sur votre ordinateurs ou même dans votre utilisation quotidienne de la technologie.
Ainsi s’il reste minoritairement utilisé sur sa plate-forme d’origine, les ordinateurs personnels, Linux est le système le plus utilisé sur les super-ordinateurs et les smartphones (source).
Android, une version modifiée de Linux est le système d’exploitation le plus utilisé sur les smartphones (déjà plus de 50% pour les smartphones et 40% sur l’ensemble smartphones/tablettes; Source). Linux aujourd’hui est le moteur qui fait tourner plus de 91% des 500 plus puissants super-ordinateurs de la planète (à titre de comparaison Windows est utilisé par 1,2%).
Linux est aussi largement utilisé comme système embarqué dans les appareils électroniques (télévision, modem, GPS, etc.) et pour faire tourner les serveurs informatiques qui hébergent la plupart des sites web (source) .
Autre succès du libre: WordPress, un logiciel libre de création de site web et de gestion de contenu qui permet de créer des sites web polyvalent très facilement
il y avait plus de 74,5 millions de sites web tournant sous WordPress en 2014 (source)et WordPress est aujourd’hui utilisé par 25% des sites web dans le monde (source)
De plus en plus le logiciel libre devient symbole de qualité et d’innovation (source)
Cette vague d’innovation a été permise par les 4 libertés du logiciel libre qui autorisent chaque utilisateur à:
- exécuter le programme, pour tous les usages ;
- étudier le fonctionnement du programme et de l’adapter à ses besoins ;
- redistribuer des copies du programme (ce qui implique la possibilité aussi bien de donner que de vendre des copies) ;
- améliorer le programme et de distribuer ces améliorations au public, pour en faire profiter toute la communauté.
Mais cette révolution des modes production ne s’arrête pas au monde du logiciel.
à la connaissance libre…
Il y a plus de 10 ans, un entrepreneur philanthrope publie quelques articles encyclopédique rédigés à grand prix par des “experts”. Après avoir abandonné ce modèle couteux et inefficace, il choisi d’ouvrir le processus éditorial à tous les internautes, et attire une communauté de volontaires passionnés qui s’organisent et produisent une grande quantité d’articles.
Aujourd’hui Wikipédia c’est l’un des site les plus gros et plus populaire du web (365 millions de lecteurs!). Possédant plus de 22 millions d’articles (4 millions en anglais, 1,4 millions en allemand, 1, 3 millions en français, et des centaines de milliers dans d’autres langues), Wikipédia est disponible en 285 langues, et et offre à tous un accès gratuit à la connaissance.
Controversée au départ, sa qualité ne cesse de s’améliorer et rivalise avec celle de ses puissants concurrents au point de les menacer (Microsoft fermé Encarta, son encyclopédie électronique et Encyclopédia Britannica a cessé l’impression de son encyclopédie papier).
Wikipédia s’est développé sans aucune aide des institutions ou des entreprises, le logiciel qui fait tourner le site ayant été développé par des volontaires et l’argent pour les frais d’hébergement provenant de dons.
Mieux, dans le processus de création de contenus encyclopédiques, la communauté a inventé des méthodes de gouvernance et de gestion des conflits pour fonctionner et se développer.
De même Open Street Map est un projet participatif de cartographie et une alternative libre à Google Maps. Comme Wikipedia, l’ensemble des contenus est renseignée par des contributeurs qui peuvent modifier et améliorer la ressource.
Mais cette révolution des modes de production ne s’arrête pas au monde du logiciel et de la connaissance. Le principes du libre débordent maintenant de l’immatériel vers le matériel.
au matériel libre…
Le Matériel Libre (en anglais open hardware) désigne les technologies et produits physiques développés selon les principes du logiciel libre, et les règles du logiciel libre ont été adaptées au matériel pour permettre aux utilisateurs:
- d’utiliser le produit, pour tous les usages.
- d’étudier le fonctionnement du produit (ainsi que des parties logicielles), de réaliser des copies du produit, et de l’adapter à ses besoins.
- de réaliser et de redistribuer des copies du dit produit (ainsi que des parties logicielles), donc d’aider son prochain.
- d’améliorer le produit (ainsi que ses parties logicielles) et de publier ses améliorations, pour en faire profiter toute la communauté
Comme le logiciel libre, le matériel libre affiche déjà plusieurs beaux succès.
Quelques projets vedettes de matériels libres
Microcontrolleur Arduino
Cette star des microcontrôleur permet de nombreuses applications et bénéficie d’un écosystème très riche. Que ce soit pour créer une chatière qui s’ouvre automatiquement quand minet passe avec son collier connecté ou un système qui détecte quand le sol d’une plante est sec et déclenche l’arrosage, Arduino permet de nombreux usages.
Les voitures WikiSpeed et Tabby
Wikispeed est la première voiture open source mise sur le marché, elle a été conçu pour passer les tests de sécurité et avoir une consommation de carburant très économe.
Les travaux de Wikispeed lui ont valu d’être sélectionné dans le cadre du Auto X Prize (le concours sponsorisé par Progressive Insurance pour développer la voiture propre du futur aux USA), en finissant à la 10ème place sur des centaines de compétiteurs, devant Tesla et le MIT avec un premier prototype mis au point par une équipe de bénévoles, avec un budget des plus modestes… en à peine trois mois. Loin de la boite à chaussure orange de première génération, WikiSpeed est aujourd’hui une voiture à l’aspect moderne qui consomme 1,5 litre d’essence pour 100 km !
Notez que WikiSpeed n’est pas une exception.
Tabby est une autre voiture libre qui ambitionne de devenir une plateforme de développement modulaire permettant à chacun de personnaliser les fonctionnalités de sa voiture ou d’en créer de nouvelles.
Open source ecology:
Projet ambitieux qui a recensé une cinquantaine de machines indispensables pour avoir une mode vie moderne (tracteur, voiture, presse-brique, éolienne,…) et vise à créer des plans libres chacune de ces machines.
Éolienne, machine à presser des briques, voitures tracteurs, le projet est encore loin d’être abouti, mais plusieurs prototypes existent et certains ont déjà été reproduits par d’autres à partir des plans.
Wikihouse
Wikihouse c’est un ensemble de plans de découpe bois pour concevoir plusieurs modèles de maisons.
Ces plans peuvent être téléchargés puis interprétés par une machine de découpe pilotée par ordinateur pour obtenir des pièces de bois qui peuvent ensuite être rapidement et facilement assemblées.
Comme pour les autres matériels open source l’idée est d’avoir plusieurs modèles modulaires.
Matériels libres: domaines d’application
Ne croyez pas que les exemples ci dessus soient des exceptions. Voici une liste non exhaustive de tous les domaines où des projets de matériels libres ont déjà été lancés.
- imprimantes 3-D,
- voiture écologique,
- tracteur,
- moto,
- bateaux,
- maison en bois,
- Caméras,
- baladeur multimédia,
- téléphone,
- console de jeux vidéos,
- jouets,
- instruments de musique,
- microprocesseurs,
- micro-contrôleurs,
- systèmes d’amorçage embarqué,
- cartes électroniques ordinateur,
- machine à laver,
- bière,
- cola,
- matériel médical,
- prothèses,
- fauteuils roulants,
- pompe à perfusion,
- robot chirurgical,
- médicament libre de droit,
- culture aéroponique et hydroponique,
- textile,
- éolienne,
- panneau solaire,
- pompe à chaleur
- …
Bénéfices du matériel libre
Ne pas réinventer la roue
L’un des principaux bénéfices est de ne pas réinventer la roue: N’importe qui peut réutiliser les matériels libres et les améliorer en partant des plans existants.
Innovation rapide
Partager les plans de conception permet une innovation très rapide à l’échelle globale. Dès qu’un utilisateur publie une proposition d’amélioration, tout le monde peut en bénéficier. La recherche et développement est grandement simplifiée.
Durabilité
Pourquoi devoir racheter un chargeur et jeter l’ancien chaque fois qu’on change de téléphone ? De même pourquoi changer de téléphone quand seule une pièce est abimée ou nécessite une mise à jour ?
A terme les matériels libre signent la fin de obsolescence programmée. Dans un écosystème où tout est ouvert et améliorable, ceux qui produisent des matériels non durables ou qui ne sont pas interopérables ne seront pas concurrentiels par rapport à ceux qui produisent des produits de qualité et réutilisables dans différents produits ou contextes.
Relocalisation de la production
En réduisant les couts de recherche et développement et en donnant accès à des plans de matériels de qualité, le matériel permet à potentiellement n’importe quel territoire de devenir producteur de matériel de haute technologie avec une faible barrière à l’entrée.
A Barcelone on expérimente déjà des fablab de quartiers ou les habitant peuvent venir produire leur matériels de petite taille, mais on peut imagine que des fablabs de ville ou de région avec des machines plus puissantes permettront aux entreprises de produire des pièces de plus grande taille ou nécessitant des techniques plus sophistiquées.
Personnalisation
L’accès aux plans permet de créer plus facilement des matériels personnalisés pour les différents territoires. La relocalisation permet aussi de rapprocher les concepteurs de plans et les utilisateurs finaux. Une voiture ou un tracteur libre pourraient ainsi être personnalisés pour s’adapter mieux au territoire dans lequel ils sont produits (montagne, plaine, zone humide, neigeuse, …).
Le financement participatif permet déjà aux usagers de pré-financer des projets matériels ou des personnalisations qui les intéressent il y a fort à penser que cette tendance va s’accentuer.
Production de matériel d’utilité sociale
Nombreuses sont les histoires de projets socialement utiles mais qui ne voient jamais le jour ou sont mêmes bloqués parce qu’ils ne sont pas rentables ou, pire, jugés pas assez lucratifs par les grosses entreprises. Le matériel libre parce qu’il est souvent fait, promus et même financé par les usagers intègre souvent le bénéfice social et/ou environnemental dans l’équation et pas seulement le bénéfice économique.
Travail en réseau, coopération ouverte: vers des nouveaux modes de collaboration
La progression spectaculaire des modèles du libre et leur migration de l’immatériel vers le matériel est en train de s’accélérer et de toucher de plus en plus de domaines.
Le fait que des entrepreneurs très respectés comme Elon Musk ouvrent leurs brevets est un signal fort que quelque chose est en train de changer et qu’il ne s’agit pas d’une mode, mais d’une tendance lourde.
L’accélération des changements et la complexité du monde, vont rendre de plus en plus obsolètes les modèles industriels classiques et les organisations traditionnelles vont de voir se métamorphoser en prenant exemple sur les modèles existants dans les communautés du libre.
Bien sur le monde du libre n’est pas idyllique, il y a des intérêts privés, de l’égoïsme, et il ne s’agit de pas de l’idéaliser.
Il ne s’agit pas non plus de tomber dans le techno-messianisme souvent en vogue dans la Silicon Valley et ailleurs et qui consiste à croire que l’on peut résoudre tous les problèmes de l’humanité avec des outils technologiques.
Il ne s’agit enfin pas non plus de croire que les monopoles acquis par les géants des l’industrie du web ou des industries traditionnelles vont changer du jour au lendemain.
Pourtant il est important de comprendre que derrière les modèles du libre il y a de nouvelles façon de faire ensemble: coopération ouverte et travail en réseau coopératif stigmergique, et que ces nouveaux modèles ont montrés qu’ils peuvent être hautement productifs.
Le début d’un changement profond
Voici deux citations qui résument bien ce qui est en train de se passer.
« L’internet a démocratisé la publication, la diffusion et la communication, ce qui a eu pour conséquence d’accroître de façon massive le degré de participation et de participants dans le monde digital -la longue traîne des bits. La même chose est en train de se produire en termes de fabrication – la longue traîne des objets. Le web n’était qu’une démonstration de faisabilité (proof of concept, en VO). Maintenant, la révolution va aussi toucher le monde réel.” »
Chris Anderson, rédacteur en chef du magazine Wired.
« Auparavant, les gens collaboraient dans leurs villages. Aujourd’hui, le village, c’est la planète. Ça a débuté avec le développement de logiciels libres et open source, mais c’était une pure coïncidence : les développeurs de logiciels ont été les premiers êtres humains à véritablement embrasser l’internet. N’importe quel autre groupe peut aujourd’hui connaître de tels bouleversements : on commence à le voir avec des journalistes, chercheurs, hommes politiques, professionnels de la santé, et aujourd’hui avec des fabricants de voiture… »
Marten Mickos, ex-PDG de MySQL.
Le changement est lent, mais profond.
Des communs de la connaissance qui bénéficient aux entreprises, aux citoyens et aux institutions
Les codes sources de logiciels libres, les contenus de base de données comme Wikipédia ou Open Street Map et les plans de matériels libres, que l’ont peut voir comme des communs de la connaissance sont très prometteurs car ils facilitent la création de produits et de services qui sont à la fois:
- économiquement viable
- socialement équitable
- écologiquement durable
Par exemple utiliser un commun comme Open Street Map permettrai a des institutions de récolter des cartographies faites par les citoyens (comme les lieux accessibles aux personnes en fauteuil roulants), ou à des entreprises de créer des produits à haute valeur ajoutée basés sur les cartes crées par les utilisateurs.
Une voiture comme WikiSpeed qui est conçue pour que le moteur puisse être changé aussi facilement qu’on change une ampoule permettrai aux producteurs et usagers de bénéficier des derniers progrès d’économie de carburants sans devoir tout changer et envoyer à la casse. L’économie circulaire pourrait être dopée par de tels matériels libres.
Un projet ouvert comme Open Hand permet à de démocratiser l’accès à du matériel médical en réduisant le cout d’innovation (et les monopoles de rentes basé sur les brevets).
Les institutions auraient tout intérêt à favoriser le travail de communautés qui œuvrent à créer des solutions sociales et écologiques. Ainsi certains auteurs envisagent un partenariat tri-partite où les acteurs publics soutiennent les communautés dans la gestion et la création de communs en les protégeant des tentatives d’accaparation (enclosures), tandis que des entreprises éthiques utilisent ces communs pour créer de la valeur économique en développant des services socialement équitable et écologiquement durable.
Les entreprises elles même auraient intérêt à soutenir ces solutions librement ré-exploitables car elles peuvent elles mêmes générer des modèles économiques, non plus basé sur la rareté et la production de masse, mais sur la personnalisation et l’adaptabilité, les bénéfices sociaux et environnementaux.
Voir à ce sujet cet article sur Les modèles économiques de l’open hardware.
La connaissance libre comme ressource infinie
Comme le dit très bien Michel Bauwens, nous traitons actuellement les ressources naturelles comme si elles étaient abondantes et illimitées en les surexploitant tandis que nous traitons les connaissances comme si elle étaient rares et limitées en ajoutant des brevets qui limitent leur diffusion pour créer une rareté artificielle plus facile à monétiser.
Il y aurait beaucoup plus de sens à considérer les ressources naturelles comme rares et limitées et utiliser la connaissance abondante pour favoriser les bonnes pratiques économiques, sociales et environnementales.
C’est ce que fait le matériel libre en donnant un moyen aux communautés de résoudre elles mêmes leur problèmes par un processus d’innovation ouverte en réseau.
Le financement participatif est déjà très utilisé et il y a de fortes chances que dans le futur, les financeurs-usagers n’acceptent plus de financer des projets fermés qui n’autorisent pas la réutilisation et du jour au lendemain peuvent être vendus à des entreprises géantes et sans éthique.
De même il risque d’être de plus en plus difficile pour les institutions de justifier auprès des citoyens le fait que de l’argent public soit dépensé pour des projets fermés et verrouillés par une bureaucratie opaque au nom du bien public.
Si les institutions et les entreprises ne soutiennent pas le mouvement, les citoyens-usagers le feront tôt ou tard avec ou sans elles.
Source de l’Image à la une: https://sites.google.com/site/teamwikispeed/
Cet article a nécessité 18h de rédaction.
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8 commentaires sur “Coopération ouverte: du logiciel libre au matériel libre”
As-tu essayé les quelques projets vedettes de matériels libres ? Si oui, qu’en dis-tu ? 🙂
Je n’ai pas testé directement, mais je connais une entreprise toulousaine (Snootlab) qui développe et vend des produits basés sur arduino et tourne très bien avec 5 salariés.
cocnernant le tracteur open source j’ai eu des retours d’amis bricoleurs/mécaniciens qui disent que ce n’est pas optimal niveau structure, mais a qui cela donne des idées pur récupérer d’autres véhcules existants qui pourraient mieux remplir cette fonctionnalité.
On est donc pour moi encore pour l’instant plutot dans de la preuve de concept, mais la maturité va à mon avis augmenter très vite…
Bonjour,
Juste pour vous remercier de cet excellent article.
Merci pour ces bonnes nouvelles. ça mets du baume au cœur.
Pour ceux qui connaissent pas je vous invite a voir Sensorica http://www.sensorica.co , une platforme de production collaborative qui développe du matériel libre qui existe depuis cinq ans. Aucun salarié! On y trouve un systeme de comptabilité par contribution et de resource qui distribue de l’équité liquide et rénumére les participant. Une vraie plateforme collaborative équitable et démocratisée qui remplace la corporation, c’est une solution pour la pratique de l’innovation ouverte et le future du travail par réseaux.
Merci pour le commentaire. A ma connaissance le modèle d’entreprise ouverte de Sensorica n’était pas encore complètement fonctionnel lors des mes dernières visites (il y a plus d’un an) et un ouvel outil logiciel était développé pour faciliter la collaboration.
Où en es le projet Sensorica aujourd’hui ? Y a t-il un article avec les dernières infos sur le projet ?
C’est clairement un prototype très interessant car il préfigure des nouvelle formes d’entreprise en réseau coopératif ouvert.
Le temps du changement est en vue. Une économie nouvelle pointe son nez. Les peuples oppressés grondent leurs mécontentement. Des mafias s’approprient les ressources et font main basse sur l’eau et les semences du droit divin et ancestral a la survie de l’humanité. Fendons ces chaines et libérons nous de l’étreinte spéculative qui n’enrichie qu’une minorité d’érudit et laisse bon nombre de personnes sur le carreau.
La révolution intellectuel est en marche. Élevons là solidairement. Je vous dédit a vous les humanistes en tous genres un grand MERCI.